2020 s’efface laissant derrière elle une impression mitigée. Certes, le marché des voitures anciennes a tenu bon face au raz de marée de la COVID. Certes, cette année a connu son lot de belles surprises. Souvenons nous de la

2021, année du rebond économique (?)
L’industrie de la voiture ancienne est largement dépendante de la bonne santé économique d’ensemble. A l’instar du secteur immobilier, elle a besoin de la confiance des investisseurs et d’une politique monétaire généreuse. Or, avec l’arrivée des vaccins et l’amélioration des protocoles sanitaires, l’horizon devrait s’éclaircir entrainant un rebond économique important. Le marché des véhicules de collection devrait profiter de cette confiance retrouvée. La crise financière de 2008-2009 avait été suivie d’une envolée des cours de nos bolides, un tel scénario pourrait se rééediter à partir de 2021.
La vintage nostalgie comme remède à la crise
L’engouement pour les voitures de collection s’inscrit dans le cadre de la nostalgie que nous avons du passé. Après avoir traversé une période aussi anxiogène, et inédite, c’est tout naturellement que nous nous tournons vers nos anciennes. Objets rassurants et attachants, les véhicules du passé sont comme des remèdes à nos angoisses. Leur pouvoir de fascination ne devrait donc faiblir en 2021, bien au contraire.

Le marché des voitures anciennes s'est adapté au contexte sanitaire
De manière pragmatique, 2020 a mis en évidence la formidable résilience du secteur. La plupart des acteurs ont su s’adapter aux contraintes du moment en baculant vers le tout numérique. Les magasins de pièces détachées ont eu à déplorer des délais de livraison plus importants mais ont généralement surmonté les obstacles en renforçant leur offre en ligne. Les maisons d’enchères ont réussi à faire de belles ventes à distance. Les

L'effet youngtimer arrive à maturité
Autre enseignement positif de 2020, les youngtimers restent une locomotive pour le marché des anciennes. La convergence des prix entre oldtimers et youngtimers devrait donc se poursuivre en 2021, stimulant le marché dans son ensemble. Certaines voitures des années 80 semblent ainsi bénéficier d’une marge de progression encore importante. C’est notamment le cas des petites sportives type GTI (Golf GTI, 205 GTI, corolla GTI, Mr2 GTI…) et de certaines berlines bodybuildées (BMW M3/M5, MB 190 2.516V, 300E24V…) qui semblent devoir accompagner l’expansion du marché dans les mois à venir, alors que les modèles d’exception de l’époque sont déjà pleinement valorisés.

Voici venir les « fabulous nineties »
Si nous devions ne retenir qu’un motif d’espoir pour 2021, ce serait celui-ci. L’offre de voitures de collection s’enrichit actuellement de modèles exceptionnels, issus de la décennie des années 90. Les voitures produites il y a deux décennies paraissent à bien des égards incarner l’équilibre le plus abouti entre plaisir et hautes performances. C’est en effet une époque ou ni les ordinateurs de bord (OBD) ni les correcteurs de trajectoire n’étaient obligatoires en Europe. Si bien que les constructeurs exprimaient leur vision automobile avec une liberté que nous ne connaissons plus aujourd’hui.

2021 devrait donc voir le marché des anciennes faire une place grandissante à des voitures enthousiasmantes à peine sorties du marché ordinaire de l’occasion. Il y a les stars montantes, déjà reconnues par les collectionneurs (de manière subjective et non exhaustive mentionnons la Dodge Viper, la Z3M, les Audi RS6/RS4, la Honda S2000, les Mercedes AMG C32/35/55, ou encore l’Alfa GTV 3.0). Ces voitures devraient entrainer dans leur sillage une cohorte de véhicules particulièrement intéressants et encore relativement accesibles, tels que l’audi TT, la Corvette C6, la Peugeot 406 V6, la Clio V6…
Il y a donc de réelles raisons d’espérer que 2021 soit l’année du rebond. Et surtout, que nous puissions à nouveau partager notre passion des anciennes. C’est notre voeu le plus cher pour l’année qui s’annonce. Et pour tous, nous souhaitons le meilleur, bien-sur.
